1. Accueil
  2. Projet
  3. La Journée Mondiale de l'eau en 3 inf'eau !

La Journée Mondiale de l’eau en 3 inf’eau !

22 Mar 2024

Le sujet de l’eau fait partie des 17 objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies. C’est précisément l’ODD 6 : “Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau”. À l’occasion de la Journée Mondiale de l’eau ce vendredi 22 mars, nous voulions vous donner quelques éléments à savoir sur cette ressource essentielle à notre survie. Voici “3 inf’eau” qui vous permettront de connaître les enjeux actuels autour de l’accessibilité, la consommation ou encore la préservation de l’eau, à l’échelle mondiale et nationale.

Inf’eau n°1 : Environ 30% de la population mondiale n’a pas accès à des services d’alimentation en eau potable  

Cela correspond à 2,2 milliards de personnes. C’est l’estimation établie par l’ONU en 2022. La part de la population ne pouvant accéder à cette ressource reste conséquente, et rien ne tend vers une diminution de ce chiffre. Pour espérer avoir un simple accès à l’eau, plusieurs millions de personnes doivent marcher plus de 30 minutes aller-retour ! La principale région touchée par ce problème est l’Afrique subsaharienne,plus d’1⁄3 de la population n’a pas accès à l’eau potable. L’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, l’Océanie ou encore l’Asie centrale sont aussi des zones concernées par ce manque. 

Pour aller plus loin dans ce constat inégalitaire, 3,5 milliards de personnes sur notre planète n’ont pas accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité. Une situation aux conséquences sanitaires dramatiques. L’eau contaminée peut entraîner des maladies comme le choléra, l’hépatite A ou la diarrhée, une des principales sources de mortalité infantile dans le monde. 

La présence naturelle de produits chimiques comme l’arsenic ou le fluorure, principalement dans les eaux souterraines, aggrave le risque de contamination. Et c’est sans compter la pollution générée par les activités humaines, notamment l’industrie, principalement textile, secteur gourmand en eau.

L’enjeu de la sécurité hydrique ne doit pas être pris à la légère. Il s’agit de la “capacité d’une population à préserver l’accès durable à des quantités adéquates et à une qualité acceptable d’eau pour les moyens de subsistance, le bien-être et le développement socio-économique, pour assurer la protection contre la pollution hydrique et les catastrophes liées à l’eau, et pour protéger des écosystèmes dans un climat de paix et de stabilité politique”. De nombreux pays sont hélas en incapacité d’assurer cette sécurité. 

Ils se retrouvent aussi en situation de stress hydrique, lorsque la demande en eau est supérieure à la quantité de ressource disponible. Ce phénomène atteint un niveau élevé ou critique dans de nombreux pays, et la courbe n’est pas prête de s’inverser. L’ONU prévoit qu’un tiers de la population mondiale sera concernée d’ici 2025. Nous sommes plongé·es dans une véritable crise de l’eau. La France n’échappe pas à cette tendance avec les différentes périodes de canicule et de sécheresse récemment vécues. Ces dérèglements climatiques appellent donc une gestion responsable de la part de tous les citoyen·nes, notamment dans leur utilisation de l’eau.

Inf’eau n°2 : En France, un·e habitant·e consomme en moyenne 148 litres d’eau potable par jour

Ce sont les estimations fournies notamment par un rapport de Sispea (l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement – données sur l’année 2022). Ce chiffre est stabilisé depuis plusieurs années, après avoir connu un pic en 2004 avec 165 litres d’eau quotidiennement consommés par habitant·e. Il demeure tout de même bien élevé, surtout en comparaison avec ceux enregistrés au siècle dernier.

Cette moyenne cache néanmoins quelques différences, de multiples natures. La première concerne les territoires. Ainsi, la consommation d’eau est plus importante dans le sud de la France, en région Provence-Alpes-Côtes d’Azur ou Occitanie par exemple, que dans les Hauts-de-France ou la Bretagne. Une différence pouvant aller du simple au double, justifiables par plusieurs facteurs : 

  • Climatique, avec une chaleur plus importante dans les régions du sud.
  • Touristique, en conséquence directe du facteur climatique. L’afflux de populations saisonnières dans ces régions, notamment en période estivale, entraîne une consommation d’eau plus importante. D’autant plus que les vacancier·es ont tendance à se montrer plus gourmands en eau avec une utilisation moyenne culminant à 230 litres d’eau (toujours selon la source Sispea).
  • Les loisirs avec l’entretien de jardins et la présence de piscines chez soi qui nécessitent une certaine quantité d’eau. 

Outre les disparités régionales, il y a également des écarts liés aux niveaux de vie ainsi qu’à l’âge. Les enfants consomment moins que les adultes, de même que les retraité·es isolé·es où étudiant·es font plus attention que les personnes plus riches. Plus le niveau de vie est élevé, plus l’utilisation augmente. La consommation est aussi reliée à des habitudes. Celles et ceux pratiquant une activité sportive régulière auront davantage tendance à consommer que la moyenne, pour s’hydrater ou prendre des douches après leur effort. 

Intéressons-nous désormais sur l’usage précis des 148 litres d’eau consommés chaque jour.

Inf’eau n°3 : Environ 90% de l’eau utilisée dans le cadre domestique concerne l’hygiène, le nettoyage et l’entretien

On retrouve dans cette grande catégorie tout ce qui concerne l’hygiène corporelle, à savoir les douches et bains ainsi que le brossage de dents, mais aussi le lavage de vêtements avec les lessives, le nettoyage d’objets avec les vaisselles ou lavages de voitures ou encore l’eau utilisée pour les sanitaires… 

7% seulement concernent l’alimentation et la cuisine, avec seulement 1% de l’eau potable utilisée pour boire. Avons-nous besoin de consommer autant ? De toute évidence non ! Nos besoins en eau pour vivre sont estimés à 17,7 litres par jour

Ces chiffres synthétisent nos consommations volontaires. Mais il existe aussi un grand nombre de consommations “involontaires” : les fameuses fuites de la chasse d’eau ou du robinet. Ainsi, un robinet qui goutte représente une consommation beaucoup plus importante qu’on ne le pense. Elle peut s’élever à 120 litres d’eau par jour. Non seulement, cela augmente votre facture d’eau mais en plus, cela gaspille une ressource précieuse. Ces pertes inutiles auront un fort impact environnemental puisqu’elles rendent le traitement de l’eau plus délicat car un surplus d’eau propre vient s’ajouter à l’eau sale traitée par les stations d’épuration. C’est finalement la goutte d’eau qui fait déborder le vase. 

Il existe finalement de nombreux gestes à adopter pour contrôler au maximum sa consommation d’eau. Des gestes simples, aux conséquences bénéfiques. Ainsi, ne pas laisser couler l’eau inutilement, privilégier les douches aux bains, ne pas tirer systématiquement la chasse d’eau après chaque passage aux toilettes doivent s’imposer comme des réflexes de bon sens. On peut aussi utiliser des équipements qui vont contribuer à une meilleure gestion. Citons par exemple l’utilisation de récupérateurs d’eau de pluie, ou de réducteurs de débit. 

Nous essayons de transmettre ces gestes et attitudes lors de nos ateliers d’animation. Nous développons une pédagogie qui permet de comprendre les différents enjeux liés à la question de l’eau, à travers par exemple l’explication de l’itinéraire d’une goutte d’eau, la recherche de solutions pour utiliser cette ressource dans notre vie quotidienne sans la gaspiller… Un ensemble d’actions qui tendront vers une consommation responsable et une transition écologique plus juste, un de nos combats. 

Pour aller plus loin, nous vous conseillons aussi de consulter les ressources d’Agir pour la transition et de l’ADEME, précieuses mines d’informations.

Articles récents