Des cartes Pokémon pour découvrir la biodiversité Lilloise

L’association e-graine Hauts-de-France et les jeunes du quartier Lille-Sud ont créé des cartes Pokémon à l’image de la biodiversité lilloise pour sensibiliser aux enjeux de la transition écologique.

Un projet fun et décalé  

Ce projet signé e-graine Hauts-de-France a pour objectif de sensibiliser les jeunes à leur environnement et à la préservation de celui-ci. La biodiversité existe aussi en ville, et quoi de mieux que des cartes Pokémon, encore très présentes dans les cours de récréation, pour mobiliser un  public âgé de  9 à 11 ans autour de celle-ci ? 

Ce sont donc 5 garçons et 3 filles, habitant·es du quartier Lille-Sud qui ont participé à ce projet mené en partenariat avec le Valdocco (centre d’accompagnement au devoir – organise également des temps d’animations périscolaires pendant les vacances) et le graphiste Julien Jacob, autour des enjeux de la biodiversité. Selon une animatrice du Valdocco, le projet imaginé par e-graine est  “parfaitement adapté à un public primaire”. Les vacances estivales ont donc été l’occasion pour ces 8 jeunes d’apprendre en s’amusant.

Sensibiliser les jeunes à la biodiversité

Pour initier ce parcours de sensibilisation, e-graine a organisé deux journées en juillet au contact de la nature et de l’environnement dans le quartier de Lille Sud, avec l’association Nord Nature Chico Mendes (association de préservation de l’environnement qui à pour but de donner aux enfants les moyens de créer un “espace nature” sur des terrains abandonnés de leur commune).

Au Programme : 

Le lundi matin, les enfants ont participé à un temps d’échange sur la notion de “biodiversité”. Des jeux interactifs et de la bonne humeur, il n’en fallait pas plus pour que les enfants se familiarisent un peu plus avec ce concept. 

À midi, un pique nique au jardin des plantes de Lille a permis aux enfants de découvrir ou redécouvrir les espaces verts à proximité de chez eux.

L’après-midi, c’est un “Rallye photo” qui s’est organisé. Les animateur·ices ont confié aux enfants une grille de photo à obtenir pour pouvoir étoffer leur pokédex. Des clichés d’insectes, de batraciens, d’oiseaux pour valider leur grille photo ont permis aux enfants de se glisser dans la peau des dresseurs pokemon !

Le mardi matin, les jeunes et les animateur·ices se sont retrouvé·es pour une “balade sensible” dans le quartier. L’association Nord Nature Chico Mendes a pour l’occasion concocté un parcours permettant aux enfants d’observer la faune et la flore, de repérer les couleurs présentes dans leur environnement, d’écouter les oiseaux. L’occasion pour certains ou certaines de découvrir de nouveaux animaux et de nouveaux insectes. 

L’après-midi, avec l’aide du graphiste Julien Jacob, les enfants se sont lancés dans la réalisation de leurs cartes Pokémon. Chacun a pu choisir une image parmi les clichés pris durant le “Rallye photo”. À partir de cette image, c’est un travail de réflexion et d’imagination qui est demandé aux enfants.  De réflexion d’abord, car pour écrire leur carte, attribuer pouvoirs et attaques à leur Pokémon, les enfants ont dû s’intéresser aux caractéristiques de chaque insecte ou animal qu’ils avaient pu observer. D’imagination ensuite car les élèves ont eux-mêmes dessiné et nommé leur Pokémon. 

Un temps d’échange entre parents et enfants sur la biodiversité

Après ces deux jours de juillet passés au contact de la biodiversité, il semblait important pour les animateur·ices d’e-graine de créer du dialogue autour de l’expérience vécue par les enfants, mais encore plus important, de faire découvrir aux parents le fruit de leur travail avec la remise de leurs cartes Pokémon. Les enfants ont ainsi pu montrer leurs cartes, et échanger avec leurs parents sur ce qu’ils ont appris et créé. De leur côté, les parents se sont dit très contents du résultat, et ravis de voir ce que leur enfants avaient pu produire et apprendre par le jeu. 

Pourtant, Adeh Fiche, chargé de projets & animateur chez e-graine HDF confie qu’il a été délicat au début de plonger les enfants dans le sujet de la biodiversité : “Au départ, ils ne voulaient pas en savoir davantage et ne se sentaient juste pas concernés”. Le quartier de Lille-Sud, quartier prioritaire de la ville, entraîne parfois les jeunes dans des dynamiques compliquées en termes de rapport à l’école et d’apprentissage. Les cartes Pokémon ont été un bon outil pédagogique pour attiser leur curiosité.

Une fois les activités lancées, les enfants se sont tous pris au jeu, et il a même été parfois  “difficile de les extraire des activités car ils étaient à fond dedans”. À travers ce projet, certains enfants ont même pu partager leur centres d’intérêt. Un garçon passionné d’ornithologie a profité de ce moment en famille pour présenter ses cartes Pokémon à sa mère et ses sœurs.

Bilan du projet