Parce que l’éducation aux migrations (re)questionne les frontières que s’érigent les Hommes les uns envers les autres : l’équipe d’Un Univers Citoyen ne pouvait faire autrement que de garder son élan, même en plein confinement ! Ainsi l’expertise de nos ingénieurs pédagogiques s’est conjuguée avec celle du comité scientifique mobilisé afin de concevoir ensemble une exposition immersive unique ! Des efforts concluants puisque nous avons pu organiser jeudi 7 mai une réunion (à distance) nous permettant de valider les orientations de l’exposition. Une belle récompense qui nous permet de passer à l’étape suivante de conception scénographique.

L’exposition en bref

Ce qu’elle raconte : saviez-vous qu’un Français sur quatre est enfant ou petit enfant d’immigré ? Pourtant, le mythe du « français de souche » est ancré dans nos représentations et la France peine encore à s’identifier comme un pays d’immigration. D’un autre côté, les Français (2,5 millions) qui s’établissent à l’étranger semblent oubliés au profit d’un discours médiatique obstinément focalisé sur le sentiment qu’il existerait un afflux massif d’immigrés dans l’hexagone… Ces différentes réalités ont conduit l’équipe Un Univers Citoyen à penser une exposition qui tentera de bousculer l’ethnocentrisme Français et ses certitudes.

Son format et ses objectifs pédagogiques : l’exposition sera vivante, immersive et imprégnée de pédagogie active. Elle est calibrée pour être installée au sein d’établissements scolaires, universitaires ou dans des espaces ouverts au grand publics comme ceux des collectivités ou des tiers-lieux et se compose de deux espaces :

• un premier espace où les participants pourront cerner leur propre mécanique de construction des préjugés
• un second espace dans lequel les visiteurs devront confronter leurs représentations des migrations en France avec la réalité de cette même France: ce pays d’immigration qui s’ignore.

Et maintenant, les travaux pratiques

Cet échange a permis de souder le groupe de travail à l’appui d’une présentation consolidée et ordonnée des travaux entrepris individuellement avec chaque membre du comité scientifique.

Les chercheurs ont pu poser leurs questions et intervenir sur leurs domaines d’expertise (psychologie, histoire politique des migrations, statistiques…) en proposant des ajustements. Désormais posées, ces bases leurs ont permis de cerner la progression pédagogique élaborée et ainsi d’identifier les éléments pour lesquels ils seront impliqués pour en valider le contenu.

Dimension essentielle du programme Un Univers Citoyen, la coopération se fait ici de plus en plus concrète.

L’équipe a désormais hâte d’engager le travail artistique : le cahier des charges permettra à un scénographe de rendre toute cette expérience vivante et immersive. Il ne reste plus qu’à passer aux travaux pratiques !