On a fêté la Saint-Valentin chez e-graine ! Le 14 février a marqué un temps fort pour l’association. Ce jour là, des bénévoles étaient sur le front pour aller à la rencontre des passants dans les rues animées de Paris… Mais pour quelle raison était mobilisé ce drôle d’équipage ?
Entre rejet de CO2 et précarité des travailleurs, la Saint-Valentin n’est pas une fête si rose que ça
Ouille, les roses de la Saint-Valentin, ça pique pour l’environnement ! Et humainement parlant, ce n’est pas une fête très rose pour tous…
En France, 85% des fleurs consommées sont importées. Elles proviennent majoritairement des Pays-Bas – fervents adeptes de la culture sous serre – qui eux-mêmes importent massivement d’Afrique ou encore d’Amérique latine. Alors, entre impact environnemental de la culture et du transport des fleurs et mauvaise qualité de vie pour les travailleurs des pays du Sud, le constat est que consommer des roses en hiver n’est pas un geste des plus responsables !
Face à ce constat, e-graine se mobilise pour faire réfléchir et donner des moyens d’agir
Pourquoi s’offre-t-on des roses à la Saint-Valentin? Et si les roses ne poussent pas en hiver sous nos latitudes, alors d’où viennent-elles? Comment peut-on limiter l’impact social et environnemental de la consommation de fleurs?
Le jour-J, le quartier Mouffetard du 5e arrondissement de Paris a été envahi par plusieurs brigades d’intervention pour susciter et recueillir des réactions.
Costumés et munis de corbeilles de fleurs en récup’, nos équipiers attiraient l’oeil ! Des passants, intrigués, se sont arrêtés pour jouer avec nous.
– “Aimez-vous les fleurs?”
– “Bien sûr !”
– “Dans ce cas, un petit jeu, ça vous dit?”
Et c’est parti ! Nos brigadiers entrent en action, avec un quizz et des photos pour entamer le débat :
Les réactions sur notre chemin ont été positives ! “Je n’achète jamais de rose, mais maintenant au moins, je sais pourquoi je n’en achèterai pas !”
Mais rassurez-vous, les e-graineurs ne sont pas des briseurs de ménage. Pour ceux, qui renonceraient à acheter des roses à leur bien-aimé.e, après avoir discuté, nous leur avons glissé une petite carte… “Je t’exempte avec plaisir de m’offrir un cadeau, à la place, offre moi plutôt…”
Surpris, puis ravis, un couple nous a alors rétorqué en riant :
“ Et bien nous, plutôt que d’acheter des roses, on va aller boire des coups !”
Voici des solutions alternatives pour des fleurs plus solidaires et responsables
Et si (malheureusement) nos e-graineurs n’ont pas croisé votre chemin et que vous vous demandez quoi faire pour agir à votre tour, voici quelques pistes.
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Faire pousser ses propres fleurs, en voilà une idée créative ! Dans un jardin, sur un balcon, certaines fleurs (en particulier les fleurs à bulbes) s’adaptent même à la culture en intérieur. Il est aussi possible de s’armer de matériaux recyclés : ainsi, bouteilles en plastique, papier journal,… peuvent donner naissance à des fleurs originales !
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Mais si vous souhaitez tout de même acheter des fleurs, des solutions alternatives existent. Pour cela, vous pouvez vous fier à certains labels, comme :
– Le Système Fairtrade / Max Havelaar exclut les produits phytosanitaires les plus dangereux et garantit des salaires plus décents pour les horticulteurs.
– Le label Fleur de France permet aux consommateurs de repérer facilement les fleurs et végétaux produits en France selon une démarche coresponsable ou de qualité reconnue.
– Aussi, il existe un Collectif de la fleur française qui soutient la culture de fleurs locales et de saison et entretient un annuaire pour trouver un fleuriste près de chez soi.
– Les démarches de type AMAP ou cueillette à la ferme sont aussi une bonne solution pour dénicher des fleurs locales et de saison.