Créé en mars 2010, le service civique permet aux jeunes de 16 à 25 ans de s’engager, de six à douze mois, dans une mission d’intérêt général reconnue prioritaire pour la nation. Chloé (24 ans), Kenza (22 ans) et Marion (25 ans) se sont lancées dans l’aventure du service civique. Elles reviennent pour nous sur leurs expériences.
Un engagement aux motifs variés
« C’est d’abord la mission qui m’a intéressée », avance Marion, volontaire au sein de l’AFEV, une association qui lutte contre les inégalités éducatives. Quatre jours par semaine, Marion et deux autres volontaires coordonnent une mission d’accompagnement vers la lecture afin de familiariser les jeunes enfants aux livres et aux établissements culturels associés.
« J’avais besoin de réfléchir sur mon avenir professionnel, sur ce que je voulais vraiment faire », explique Chloé qui, suite à un premier emploi en entreprise au sein duquel elle ne trouve pas sa place, décide de ne pas reconduire sa mission. Elle trouve sur le site d’e-graine une offre de service civique d’animatrice en éducation au développement durable (EDD) qui retient particulièrement son attention et décide de postuler : « Je n’avais jamais entendu parler du service civique avant de voir cette offre », confie-t-elle.
Pour Kenza, le service civique est l’occasion de réfléchir sur sa poursuite d’études tout en étant utile aux autres : « J’ai terminé ma licence en cinéma et audiovisuel en juin dernier et comme je ne savais pas quel master faire, je me suis tournée vers le service civique pour réfléchir sans rester chez moi à ne rien faire. Et surtout être utile plutôt que de faire un petit boulot pendant un an ». Kenza s’engage ainsi en septembre pour une mission de 10 mois et demi au sein du CEDRE, le centre d’entraide pour les demandeurs d’asile et les réfugiés du Secours Catholique, où elle organise chaque semaine des sorties et divers événements culturels pour les demandeurs d’asile et les réfugiés : « l’objectif est de créer du lien, de les sortir de l’isolement, qu’ils fassent des rencontres. »
Les trois volontaires sont également motivées dans leur choix par l’envie de mieux connaître le monde associatif. Le service civique est en effet l’occasion de découvrir de nouvelles associations. Marion, Chloé et Kenza ont ainsi toutes trois découvert les associations dans lesquelles elles effectuent leurs missions en postulant.
Une forme unique d’engagement
Ni bénévolat, ni emploi salarié, le service civique est une forme hybride. Les missions proposées ont une durée hebdomadaire de 24 à 35 heures. Pour Kenza, le service civique demande un investissement en terme de temps plus conséquent que le bénévolat : « Le volontaire est là 4 ou 5 jours par semaine. Dans mon cas, cela me permet de m’occuper de toute l’organisation et de la planification des sorties culturelles en amont mais également de créer plus de lien avec les gens qu’on accueille ».
L’occasion de s’impliquer pleinement dans un projet associatif, comme le rappelle Marion : « le volontariat est une opportunité de prendre part à une action de solidarité et donc de servir l’intérêt général ». Un avis partagé par Chloé : « le service civique est clairement un engagement. C’est promouvoir ce qui nous tient à cœur. Une asso a vraiment un objectif qui est non financier. Elle a de vraies valeurs qu’on a envie de transmettre.»
Une expérience utile aux autres et utile à soi
« J’ai l’impression de vraiment servir à quelque chose, au-delà de rapporter de l’argent à la maison. Et c’est très important pour moi. », s’enthousiasme Chloé qui s’est pleinement épanouie dans sa mission. La variété des sujets abordés lors des animations lui permet de mobiliser ses connaissances, de les enrichir et de les partager avec le public : « C’est hyper agréable et gratifiant ».
Un avis partagé par Marion et Kenza qui mettent l’accent sur les notions d’échange, de rencontre, et d’ouverture à l’autre : « Échange car je leur apporte la possibilité de sortir et de rencontrer des gens. De mon côté, j’apprends des choses que je ne connaissais pas avant sur leurs pays d’origine, des mots, des coutumes, … », explique Kenza.
Un engagement qui nourrit l’engagement
Pour Chloé, le monde associatif est une « révélation ». Elle se sent plus impliquée par rapport au milieu associatif et est actuellement en train de créer avec ses parents une association dans le domaine de la santé responsable. Kenza et Marion sont tout aussi enthousiastes. « Le volontariat m’a donné envie de m’engager dans d’autres associations, d’autres structures de façon bénévole. Ce serait une autre forme d’engagement, plus ponctuelle », explique Marion. Un avis que partage Kenza qui se voit bien aussi être bénévole quelques heures par semaine après son service civique.
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