Elle est placée au cœur du projet e-graine. La mobilisation citoyenne est identifiée comme la clé pour appuyer la transition vers un développement durable. Mais que met-on derrière cette expression de plus en plus courante ?
Définition de la mobilisation citoyenne
Dans son dictionnaire, Larousse définit, entre autres, « mobiliser » de la manière suivante :
Utiliser des forces, y faire appel, les réunir en vue d’une action. ex : Mobiliser les ressources d’un pays pour lutter contre la crise. (Larousse)
L’Académie française nous donne quant à elle une définition vague mais intéressante de l’utilisation de l’adjectif citoyen(ne) dans notre cas :
(Citoyen) devient un adjectif bien-pensant associant, de manière assez vague, souci de la bonne marche de la société civile, respect de la loi et défense des idéaux démocratiques. (Académie française)
On le voit en menant des recherches, il n’existe pas de définition précise pour cette expression. Inévitablement, cela créé un flou et une incompréhension.
Cependant, nous avons retenu la définition proposée par les Canadiens du CLIC (Conseil Local des Intervenants Communautaires) qui semble la plus adaptée par rapport à l’utilisation qui en est couramment faite dans le milieu associatif :
La mobilisation citoyenne réfère à l’action de rassembler des citoyens, avec leurs compétences, leurs intérêts et leurs valeurs, autour de projets ou de causes communes, qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie et au développement harmonieux de toute la communauté.
Quelle est son rôle dans la transition vers un développement durable ?
Il n’échappe à personne que la transition écologique et sociale n’est pas la priorité des politiques proposées par la majorité des entreprises et collectivités. De plus, les modes de vie de plus en plus individualiste et l’information souvent alarmiste et pessimiste engendre une résignation voir un fatalisme des populations. Qui n’a jamais entendu autour de lui « À quoi bon, de toute façon c’est déjà foutu », « C’est pas nous qui avons le pouvoir »…
Ces facteurs ralentissent considérablement l’élan essentiel pour l’atteinte des objectifs du développement durable.
La mobilisation citoyenne doit servir d’électrochoc pour développer une dynamique globale et favorable. Elle doit permettre de reconnecter les alternatives positives, de motiver la population qui est une partie-prenante de cette transition avec les institutions.
En quoi est-ce une solution ?
La mobilisation citoyenne ne peut-être l’unique solution, mais une des clés pour soutenir les structures faisant du plaidoyer, encourager les porteurs d’initiatives, voter ou s’engager pour les projets solidaires, consommer de manière responsable, sensibiliser et partager les valeurs qui mèneront à un développement durable…
En proposant une éducation à la citoyenneté mondiale, nous ne cherchons pas à inculquer une vision uniforme de ce qu’est le développement durable et comment l’atteindre. Nous souhaitons avant tout stimuler le citoyen du monde qui sommeille pour encourager cette mobilisation.
Depuis plus de 10 ans, nos actions ont permis de rassembler les individus autour d’un projet commun d’un monde solidaire et responsable. Cela a permis de voir naître des projets de quartier favorisant la solidarité locale, la réduction des déchets, l’économie sociale et solidaire, amélioration du cadre de vie…
Si ces derniers mois, la mobilisation citoyenne à fait la une grâce à ses « victoires contre…», qui sont essentielles pour montrer que les choses dépendent de nous, il ne faut pas oublier qu’elle permet aussi de construire et d’inventer.
Soyons optimistes et mobilisons-nous pour construire un monde solidaire et responsable.