S’engager comme citoyen du monde, c’est avant tout une question de motivation. Comment cultiver l’envie d’agir auprès de jeunes parfois très éloignés des sujets de société ?
En nous appuyant sur nos différentes expériences menées avec des publics variés (jeunes en insertion, lycéens, volontaires…), nous pouvons faire ressortir deux vecteurs pédagogiques efficaces pour susciter l’envie.
Tiré de l’ebook « Intégrer l’engagement dans le parcours des jeunes », E-graine, 2016.
1) Organiser une rencontre
Intégrer au parcours éducatif un temps dédié à la rencontre d’acteurs engagés venant témoigner de leurs parcours et expériences personnelles.
Ces rencontres permettent aux jeunes de rencontrer des personnes positives qui expriment avec enthousiasme les choix qu’elles ont faits et qui partagent avec plaisir ce que ces expériences leur ont apporté personnellement.
Les temps d’échanges peuvent prendre plusieurs formes :
– au sein des structures d’accueil des jeunes, avec un format dynamique;
– dans l’environnement des acteurs, ce qui permet une immersion et la découverte d’un lieu ressource.
Ces expériences donnent souvent envie aux jeunes de se projeter dans ce qui est important pour eux. Ces rencontres permettent aussi à certains de s’engager en réalisant un stage, du bénévolat ou un service civique.
Exemples de mises en pratique :
1) Dans le cadre d’un parcours éducatif, nous avons organisé une demi-journée de rencontre d’acteurs venus témoigner de leur engagement auprès des jeunes en recherche d’insertion. Les échanges ont été rythmés (30min) et en petits groupes. Chaque intervenant mixait les supports : vidéo, album photo, powerpoint… , qui présentaient par exemple les missions dans une ressourcerie ou les projets d’un conseil de quartier sur plusieurs années.
2) Dans le cadre d’un parcours de découverte des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), les jeunes sont allés rencontrer au sein d’une collecterie les bénévoles et salariés. Ils ont pu y découvrir la variété des métiers (menuiserie, couture…) nécessaires pour donner une seconde vie aux meubles.
2) Les faire enquêter
Positionner les jeunes comme des reporters rencontre un vif succès : manipulation d’appareil photo, prise d’interviews, utilisation de logiciel de montage, création de blog…
Les participants vont expérimenter toutes les phases de création d’un reportage depuis l’idée du sujet, jusqu’à la mise en valeur des reportages.
Dans le but de valoriser des acteurs auprès du grand public, les jeunes vont s’informer eux-mêmes et développer de nouvelles compétences techniques et relationnelles. Cet éveil à la curiosité constitue un atout fort pour les jeunes dans le cadre de la connaissance de leur environnement, l’orientation professionnelle et la recherche d’emploi.
Exemple de mise en pratique :
Lors d’un parcours sur l’engagement, les jeunes en insertion ont découvert l’ESS, notamment lors de visite sous forme de reportage. S’il est parfois difficile de captiver les participants, le reportage est un facilitateur. Équipés de blocs-notes, appareils photo, micros, ils se sont montrés attentifs, réactifs et intéressés afin de préparer l’article qu’ils ont diffusé sur le blog.
Découvrir d’avantage de retours d’expériences dans l’ebook « Intégrer l’engagement dans le parcours des jeunes », E-graine, 2016.