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Jeu, Set, Égalité : un match contre les discriminations genrées dans le sport

16 Avr 2024

Rendre nos sociétés plus inclusives est un combat pour lequel e-graine se démène toute l’année. Durant le mois de mars, la ville d’Evry-Courcouronnes a multiplié les événements pour lutter contre les discriminations, sous toutes leurs formes. Il s’agissait du Mois de l’égalité. C’est dans ce cadre qu’e-graine Île-de-France a été sollicitée par la mairie pour animer un atelier de sensibilisation. L’association a proposé une animation qui relie le féminisme et le sport : Jeu, Set, Égalité. Partons ensemble la découvrir sur le terrain.

Sensibiliser aux questions féministes à travers le sport

Le 16 mars dernier, au centre social Jacques Prévert de la ville d’Evry-Courcouronnes, 4 hommes et 3 femmes ont été sensibilisé·es sur les thématiques conjointes du féminisme et du sport. L’animation Jeu, Set, Égalité leur a permis de se questionner sur l’accès des femmes à la pratique sportive, sur leurs représentations dans les médias sportifs ou encore sur les stéréotypes liés au genre à la fois dans le cadre du sport, mais aussi dans un contexte sociétal global. 3 ateliers ont été proposés aux participant·es pour évoquer ces différents sujets. 

Le premier d’entre eux avait pour but de lever les représentations sur ce qu’est le féminisme. Les participant·es ont réalisé une frise chronologique sur l’évolution des droits des femmes au fil du temps. Un premier round qui a servi de rappel historique pour comprendre les enjeux, maîtriser le contexte et évoquer les grandes actions réalisées au cours des dernières décennies pour que les femmes obtiennent les mêmes droits que les hommes. 

Elles se sont battues dans le passé et doivent encore se battre aujourd’hui dans de nombreux domaines pour être considérées comme égales aux hommes. Le sport fait malheureusement partie des terrains de jeux où règnent les inégalités et discriminations genrées. Citons ainsi les différences de salaires, le déficit d’exposition médiatique et de reconnaissance, le déficit de légitimité, les moqueries et remarques sexistes dont sont victimes les femmes pratiquant une activité sportive…

Se positionner sur ces situations discriminantes 

Après une entrée en matière indispensable sur les droits des femmes, le deuxième atelier a recentré l’animation sur la thématique du sport, par le biais d’un débat mouvant autour des différences de traitement venant d’être énumérées. Les participant·es ont été amené·es à échanger et à se positionner par rapport à des situations concrètes : 

  • “Est-ce que je me suis déjà senti·e confronté·e à des préjugés dans le cadre d’une activité sportive ?”
  • “Est-ce que mes parents m’ont encouragé·e à faire un sport considéré comme adapté à mon genre ?”
  • “Est-ce que je regarde ou non du football féminin ?” 

Une manière pour les personnes présentes d’évoquer les expériences personnelles qu’ils·elles ont vécu, dans un climat de partage, d’écoute et de respect. Elles ont également discuté de sujets faisant débat dans l’espace public. On peut citer la question de la place accordée à la transidentité dans les compétitions sportives : “Une personne transgenre doit-elle pouvoir concourir dans la catégorie du genre qu’elle souhaite ? ou encore celle des inégalités salariales : “Les footballeuses doivent-elles être autant payées que les hommes ?”.

Découvrir les exemples de femmes devenues des championnes

Il n’y a pas que des champions dans l’histoire du sport, bien au contraire. Ce mot s’écrit aussi au féminin, avec des femmes qui gagnent à être reconnues, à la fois pour leurs performances sportives, mais aussi pour un autre exploit : celui d’avoir su renverser les discours discriminatoires établis. Grâce à une lutte acharnée, et malgré de nombreux obstacles, elles sont parvenues à imposer leur présence dans cet univers si masculin.

Le memory, troisième atelier de l’animation, a ainsi permis aux participant·es de découvrir les histoires singulières d’une dizaine de championnes, pionnières dans leurs domaines. L’objectif était de relier chaque sportive avec l’anecdote qui la concernait, cette dernière pouvant être positive (liée à une prouesse sportive par exemple) ou négative car associée à une discrimination. Certains faits ont ainsi suscité l’étonnement et l’admiration, tandis que d’autres ont plutôt provoqué l’exaspération des personnes présentes. 

Quelques histoires sélectionnées illustrent bien la défiance et l’intolérance des hommes à l’égard de ces femmes sportives qui osent aller conquérir leur terrain. Prenons l’exemple de Michèle Mouton, pilote de rallye qui a remporté plusieurs courses au niveau mondial, dans un sport où il n’y a pas de catégorisation par genre. Un adversaire masculin avait suggéré qu’un singe pourrait faire aussi bien qu’elle ! Des remarques désobligeantes qui émanent donc de l’intérieur, en l’occurrence de sportifs concurrents, mais aussi de l’extérieur, comme l’illustre le cas d’Ada Hegerberg. La footballeuse norvégienne est entrée dans l’histoire en devenant la première joueuse à remporter le Ballon d’or féminin en 2018, distinction créée 62 ans après son équivalent masculin ! Alors qu’elle récupérait son trophée, le dj de la soirée Martin Solveig lui a demandé si elle savait twerker ! Une question bien inappropriée…

Enfin, parmi les histoires retracées pendant l’atelier, évoquons celle d’Alice Milliat, championne d’aviron et de hockey. Elle est parvenue à organiser les premiers Jeux olympiques féminin en 1922 à Paris, malgré le refus du Comité International Olympique qui les jugeait “inintéressants, inesthétiques et incorrects”, et l’opposition d’une grande partie du public.  

L’occasion de rappeler que nous sommes en année olympique, avec l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été en France ! Un contexte parfait pour sensibiliser les citoyen·nes sur la place des femmes dans le sport et combattre les préjugés existants. 

L’organisation des Jeux de Paris 2024 a annoncé vouloir atteindre une totale parité hommes-femmes chez les athlètes, ce qui serait une première dans l’histoire des Jeux olympiques. Lors de la précédente édition à Tokyo, on comptait chez les athlètes 48,8% de femmes et 51,2% d’hommes. L’ambition d’aller chercher des médailles n’est pas une exclusivité masculine ! On espère que les personnes n’ayant pas encore compris que les femmes sportives méritent autant de respect et de considération que les hommes déclareront forfait.

De nouvelles sessions de l’animation Jeu, Set, Égalité devraient se tenir en Île-de-France prochainement. Pour en savoir plus, rendez-vous sur les réseaux sociaux d’e-graine Île-de-France : FacebookInstagram 

Merci à la ville d’Evry-Courcouronnes, au centre social Jacques Prévert pour leur accueil, et aux participant·es  présent·es pour leur investissement.

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