Chaque jour, des courriers électroniques toujours plus nombreux arrivent dans nos boîtes mails : newsletters, courriels professionnels, messages personnels, e-mails transactionnels, notifications ou spams. Au final, 215 milliards de courriers électroniques ont été envoyés chaque jour cette année, hors spams, et ce chiffre devrait grimper à 258 milliards d’ici trois ans, selon le site Arobase.
Les e-mails sont-ils polluants ?
Consulter sa messagerie, envoyer un e-mail, télécharger des pièce-jointes, partager des documents : toutes ces actions ont un poids pour la planète. L’ADEME a produit à cet égard en 2011 une étude sur l’Analyse de Cycles de Vies des Technologies de l’information et de la Communication (TIC). On y apprend notamment qu’envoyer un e-mail de 1 Mo à 1 personne équivaut à la consommation de 25 Wh, soit 25 min d’utilisation d’une ampoule de 60 W ! En cause, l’utilisation d’énergie engendrée par le fonctionnement des ordinateurs de l’émetteur et du destinataire du mail, la production et la fin de vie des composants électroniques de l’ordinateur ainsi que le fonctionnement des data centers (souvent alimentés en électricité par des centrales à charbon), qui stockent et traitent les données. À cela peut s’ajouter l’éventuelle impression du courrier électronique.
Comment réduire l’impact environnemental de ses e-mails ?
Vous l’aurez bien compris, envoyer des courriels et consulter ses mails entraînent des émissions de gaz à effet de serre. Nous vous proposons ici quelques pistes pour faire usage de votre messagerie d’une manière plus respectueuse de l’environnement.
Minimiser le flot d’e-mails reçus
N’hésitez pas à filtrer les messages entrants. Désinscrivez vous des listes de diffusions auxquelles vous ne participez plus, ou aux newsletters qui ne présentent plus d’intérêt pour vous. Pour les spams, pensez à intégrer à votre messagerie un filtre anti-spam. Il vous évitera les dépenses de temps et d’énergie générées par les actions de visualisation et/ou de suppression de ces messages intempestifs.
Trier et nettoyer régulièrement sa messagerie électronique
Plus un courriel est conservé longtemps sur un serveur, plus son impact sur l’environnement est négatif. Prenez donc l’habitude de supprimer les messages dont vous n’aurez plus besoin plutôt que de les archiver et videz votre corbeille.
Stocker en local
L’impact du stockage des courriels et des pièces jointes associées sur un serveur est un enjeu important : plus le courriel est conservé longtemps sur un serveur, plus il a un impact négatif sur le potentiel de dérèglement climatique, assure l’Ademe. Il est donc recommandé, autant que possible, de stocker les informations sur des disques durs ou en local, plutôt que sur des serveurs.
Limiter l’envoi des pièces jointes
Vous vous apprêtez à envoyer une ou plusieurs pièces jointes ? Envoyez plutôt un lien hypertexte, afin de réduire la taille du message. Si vous ne pouvez faire autrement, pensez à compresser vos documents de taille importante avant leur envoi.
Ne pas multiplier les destinataires
Envoyer un mail à 10 destinataires multiplie par 4 l’impact sur le changement climatique, a calculé l’ADEME. Efforcez-vous donc de ne pas multiplier le nombre de destinataires (demandez-vous si chaque destinataire a vraiment besoin de recevoir votre message).
Imprimer avec modération
Enfin, n’imprimez vos messages et pièces jointes qu’en cas de nécessité. Vous économiserez de l’encre, du papier et de l’électricité.